le changüí
Le Changüí est un style de musique cubaine qui est né au début du XIXe siècle (vers 1860) dans la région orientale de la province de Guantánamo, plus précisément à Baracoa. Musique des cumbanchas (fêtes paysannes) dans les montagnes, aux origines bantoues.
Il est né dans les raffineries de canne à sucre et dans les communautés rurales peuplées d'esclaves. Le Changüí combine la structure et les éléments de la canción et de la guitare espagnoles avec des rythmes africains et des instruments de percussion d'origine bantoue. Le Changüí est considéré comme un prédécesseur du son montuno (l'ancêtre de la salsa moderne), qui a connu une grande popularité à Cuba tout au long du XXe siècle. Il est l'ancêtre du son. Le Changüí est apparenté aux autres genres régionaux que sont le nengón et le kiribá et descend du nengón.
- le tres,
- la marímbula,
- les maracas,
- le güiro (ou guayo, rape à légumes en métal, frottée avec une baguette)
- et le bongo
- d'un ou plusieurs chanteurs.
Le Changüi n'utilise pas le modèle de tonalité cubain (ou modèle de guide) connu sous le nom de clave. Le tres joue généralement des guajeos (ostinatos) décalés, tandis que le guayo joue sur le rythme. Selon Fernando Ortiz, la lexie provient du mot congo quissangüi qui signigie danse « accompagnée de chant ». Il précise toutefois que changüí signifie « déception » ou « trahison » en gitan et « farce » ou « blague » dans l'espagnol courant. À Cuba, le mot changüí désigne aussi la marimbula.